Communiqué de presse – 25 juillet 2025
En Belgique, il n’y a jamais eu autant de créations de nouvelles entreprises (starters) qu’en 2024. C’est ce qui ressort du nouveau StarterAtlas, de GraydonCreditsafe, UCM et UNIZO. Mais dans le même temps, il n’y a jamais eu autant de faillites de starters qu’en 2024, ce qui plombe la croissance nette des entreprises, pour l’année écoulée.
En 2024, 127.171 nouvelles entreprises individuelles et sociétés ont été créées en Belgique, soit une augmentation de 6,3 % par rapport à 2023. En Wallonie et à Bruxelles, ce bond représente respectivement environ 26.000 et 15 700 nouvelles créations d’entreprises.
Pourtant, ce chiffre historique et a priori réjouissant est nuancé par deux autres constats :
1) D’abord, la tendance haussière de création d’entreprise ne devrait pas se poursuivre en 2025. Pour le premier trimestre de l’année, on constate une forte baisse de la création de starters (-12,8%) par rapport au premier trimestre de 2024. Et d’après les premiers relevés, une baisse de 9,4% sur l’ensemble du premier semestre de 2025 par rapport à la même période il y a un an.
« Le contexte géopolitique incertain, la gestion des droits de douane à l’importation et la dépendance internationale croissante aux matières premières primaires font douter de nombreux entrepreneurs en herbe des chances de réussite de leur projet. »
Eric Van den Broele, Directeur Recherche & Développement, GraydonCreditsafe
2) Ensuite, en 2024, on a battu le record de fermetures d’entreprises sur un an: le nombre total de fermetures d’entreprises, dues en partie à des faillites, a atteint le chiffre record de 107.112. D’où un recul de la croissance nette de starters l’an dernier : la croissance nette a été limitée à +1,5 % en 2024, alors que la moyenne sur cinq ans (2019-2023) était jusque-là de +2,2 %.
Bruxelles fait un bond en avant, la Wallonie stable, la Flandre ralenti
La croissance du nombre de nouvelles entreprises en 2024 varie selon les régions. Bruxelles a battu des records : avec environ 15 700 starters lancées en 2024, on observe une augmentation de +31,5 % par rapport à 2023. Cela s’explique en partie par la réforme de l’accès à la profession à Bruxelles. Depuis début 2024, il n’est plus exigé de justifier de connaissances de base en gestion d’entreprise. L’obligation de démontrer des compétences professionnelles pour certaines activités a également été levée.
En Wallonie, la croissance de la création de starters est globalement stable, elle suit le chiffre de 2023 (+1,1 % en 2024).
En Flandre, pour la première fois, on a créé moins d’entreprises que l’année précédente (-1,3%). Cette tendance semble se poursuivre en 2025, avec environ 5 % de créations d’entreprises flamandes en moins qu’au premier semestre 2024.
« Cette tendance témoigne d’une incertitude économique accrue, d’une hausse des coûts et d’une baisse de la confiance des entreprises. Il est possible d’y remédier en améliorant l’accès au financement, en allégeant la pression fiscale et en simplifiant les formalités administratives. Les nouvelles entreprises sont essentielles à notre économie : elles sont porteuses d’innovation et créatrices d’emplois. »
Robin Deman, Économiste, UNIZO
Bonne performance du secteur des services
Par rapport à 2023, on constate une augmentation du nombre de créations d’entreprises dans tous les principaux secteurs en Belgique, à l’exception de la construction. La majorité des créations d’entreprises (37,1 %) sont actives dans le secteur des services (TIC, communications, services aux entreprises, immobilier). Les professions libérales telles que les médecins, les métiers du droit et les comptables arrivent en deuxième position (15,1 % de l’ensemble des créations d’entreprises). Malgré un léger recul, le secteur de la construction complète le top 3 en termes de nombre de créations d’entreprises (11,1 % du total).
Nombreuses créations, mais aussi nombreuses fermetures
Bien que le nombre de créations d’entreprises soit en hausse, le nombre de fermetures d’entreprises est également en hausse : 107 112 fermetures en 2024, soit une hausse de +5,0 % par rapport à 2023. L’hôtellerie-restauration, le commerce de détail et de gros, et l’industrie ont enregistré une croissance négative, sur cette même période.
UCM et UNIZO offrent aux starters toutes les opportunités de se préparer et de les accompagner.
« Ce record du nombre de fermetures justifie plus que jamais l’intérêt d’un accompagnement qualitatif, à toutes les étapes de développement d’une entreprise, comme UCM est capable d’en proposer. Du déploiement des débouchés de l’activité, jusqu’à l’engagement de personnel performant pour booster la croissance de l’entreprise. Les mécanismes d’aides publiques aux PME doivent également être maintenus, pour les aider à grandir et passer les caps difficiles. Parce que ce n’est parce qu’on a une bonne idée de business que l’on commence directement avec de gros capitaux ».
Caroline Cleppert, Secrétaire générale d’UCM
Pour une starter, le taux de survie à cinq ans est de 64 %
Traditionnellement, l’atlas des starters se concentre également sur la cohorte de starters d’il y a cinq ans pour examiner le taux de survie de ce type d’entreprise. L’analyse montre que 64,1 % des start-ups créées en 2020 étaient encore actives après cinq ans d’existence (fin 2024). Près d’une starter sur trois ferme au bout de cinq ans. Ce chiffre moyen masque d’importantes différences sectorielles. Par exemple, le taux de survie à cinq ans est de 69,2 % pour les professions libérales et de 51,2 % pour le secteur de la vente au détail.
« Les chiffres témoignent d’un regain de confiance remarquable des entreprises après plusieurs années difficiles, mais les incertitudes géopolitiques et les défis économiques persistants rendent crucial un soutien adéquat aux nouveaux entrepreneurs.»
Eric Van den Broele, Directeur Recherche et Développement, GraydonCreditsafe
Contacts presse :
Antonio Solimando, responsable communication UCM | +32 478 97 24 94 | antonio.solimando@ucm.be
Eric Van den Broele, communication Graydon | +32 495 71 02 36 | eric.vandenbroele@graydoncreditsafe.be
Joran Ceulebroeck, communication UNIZO | +32 479 52 49 80 | Joran.ceulebroeck@unizo.be