UCM a donné un coup de sonde chez les commerçants indépendants ce dimanche matin pour connaître leurs impressions après le premier jour des soldes. La déception est générale. L’interdiction d’entrer à deux personnes de la même “bulle” dans un magasin est pointée comme un sérieux handicap. C’est un obstacle au “shopping plaisir”. Cette restriction pèse à la fois sur la fréquentation et sur le panier moyen.
Les soldes d’été ont commencé hier, samedi, un mois plus tard que d’habitude, dans un contexte si particulier que toute comparaison avec une année normale est hasardeuse. La plupart des commerçants interrogés font état d’un chiffre d’affaires inférieur de 30 % à 50 % par rapport à un samedi de soldes ordinaire.
Certains ont toutefois sauvé (ou presque) la mise grâce à des réductions importantes d’entrée de jeu. Beaucoup de magasins ont affiché – 50 % là où les soldes débutent d’habitude à – 20 % ou – 30 %.
Le mois de juillet n’a pas permis – tant s’en faut – de compenser l’absence de ventes pendant les quasi deux mois de confinement. Les stocks sont importants. Dans les secteurs soumis à la loi sur les soldes (habillement, chaussures, maroquinerie), les commerçants ont besoin de place dans leur établissement et surtout de liquidités pour se procurer la collection d’hiver.
Dans les noyaux urbains et les centres commerciaux, il y avait à peine plus de monde samedi qu’un jour ordinaire. Le respect des règles sanitaires n’a donc pas posé de problème. Le port du masque en particulier est respecté.
Les commerçants se disent handicapés par la décision du Conseil national de sécurité de lundi dernier de n’autoriser qu’une seule personne par “bulle” dans les magasins. “Faire les soldes”, c’est aller avec son conjoint, son fils, sa fille ou un(e) ami(e) choisir avec un regard extérieur. Cette restriction a réduit à la fois la fréquentation et les achats non essentiels, qui sont un des plaisirs des soldes.
Le motif de cette interdiction n’est pas compris. “Pourquoi deux personnes qui vivent ensemble peuvent-elles aller ensemble dans un café ou un restaurant, mais pas dans un magasin ?” Certains commerçants ont donc fermé les yeux et considéré des couples comme deux acheteurs potentiels. Ce n’est évidemment pas une solution confortable.
UCM appelle donc le Conseil national de sécurité à revoir cette règle. Les soldes durent jusqu’à la fin du mois d’août. Les commerçants ont respecté toutes les exigences sanitaires depuis le mois de mars. Il ne faut pas leur en imposer de superflues alors que leur situation financière peine à se redresser.
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