UCM a analysé les décisions du gouvernement concernant le droit passerelle accessible aux indépendants. Les prolongations décidées sont bienvenues, mais minimalistes. L’arrêt des activités, faute de clients, reste probable dans de nombreux cas après le mois d’août. Cette situation n’est pour l’instant pas prise en compte.
Le gouvernement a pris une triple décision concernant le droit passerelle. Pour UCM, les conditions nouvelles ne couvrent pas la totalité des besoins des indépendants.
– Le droit passerelle dit de soutien à la reprise, pour les secteurs obligés de fermer lors du confinement (horeca, commerce non alimentaire, coiffeurs…), est prolongé jusqu’à fin octobre. La situation devra être évaluée, au vu des conséquences des restrictions nouvelles imposées le 29 juillet. Pour UCM, une prolongation jusqu’à la fin de l’année s’impose.
– Le droit passerelle pour interruption de l’activité est accessible jusqu’à la fin de l’année pour les indépendants contraints de fermer, en particulier dans le secteur événementiel. C’est un élément rassurant pour les artistes, forains, traiteurs… dont la situation est souvent dramatique.
– Par contre, dès la fin août, les indépendants forcés de cesser leur activité faute de clients (professions libérales, industrie, informatique, conseils et services aux entreprises, construction…) n’auront plus accès au droit passerelle. Cette date butoir est beaucoup trop proche. La dégradation de la situation sanitaire et les restrictions qui en découlent, notamment la mise en quarantaine de nombreuses personnes, vont certainement priver de travail des milliers de professionnels. En avril, ils ont été environ 200.000 à demander le droit passerelle dans des secteurs théoriquement autorisés à fonctionner. S’ils ont fait la démarche, c’est faute de revenus professionnels suffisants pour couvrir leurs charges et tout simplement pour vivre. Fermer la porte dès septembre crée un risque important de cessations évitables et même de précarité.
Le droit passerelle est une aide forfaitaire de 1.291 euros par mois pour un isolé, 1.614 euros pour un chef de ménage. Il a été accordé dès le mois de mars aux professionnels des secteurs obligés de fermer, essentiellement l’horeca, le commerce et la coiffure, ainsi qu’aux indépendants forcés de cesser leur activité pendant au moins sept jours d’affilée.
Un droit passerelle dit de soutien à la reprise est accessible depuis le mois de juin aux indépendants des secteurs qui ont été obligés de fermer, même s’ils ont repris le travail. La situation financière dans ces secteurs reste en effet difficile.
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