Le Forem a publié ce jeudi la liste des fonctions critiques et métiers en pénurie en Wallonie. Le cap des 100 avait été atteint l’an dernier. Dix-neuf métiers ont été enlevés et quarante-quatre ajoutés pour arriver à 125 ! Ce manque de main-d’œuvre est un sujet de préoccupation pour les chefs de PME, même si la crise du coronavirus a bouleversé la donne. Pour UCM, la priorité est aujourd’hui de renforcer le soutien aux emplois existants. Il faut éviter les licenciements, a fortiori si trouver la bonne personne est souvent compliqué.
Industrie, construction, artisanat, services, soins aux personnes : aucun secteur n’est épargné. Dans les 75 métiers en pénurie et les 50 fonctions critiques recensés par le Forem, il y en a pour tous les goûts et toutes les compétences. Ce recensement annuel est important pour renforcer les formations dans les filières en manque, orienter les demandeurs d’emploi et les jeunes. Pour eux, c’est un message d’espoir. Même aujourd’hui, il y a du travail à pourvoir en Wallonie !
Pour les employeurs, les pénuries de main-d’œuvre sont un handicap. Une enquête UCM a montré que 9 % des chefs de PME sont entravés dans leur croissance par la difficulté à trouver les compétences nécessaires à leur entreprise.
Il va de soi que le confinement et la mise à l’arrêt de l’économie ont changé les choses. Si certains employeurs peinent encore à recruter, le défi pour la plupart d’entre eux n’est plus de trouver le bon profil, mais de simplement préserver l’emploi de leurs collaborateurs.
UCM appelle le gouvernement wallon à réagir. Une PME pourra rebondir beaucoup plus efficacement et plus rapidement si elle peut garder l’ensemble de son personnel que si elle doit licencier et, ensuite, lancer une procédure de recrutement au résultat aléatoire.
Concrètement, les aides à l’emploi Sesam et Impulsion pourraient être temporairement majorées. La Communauté germanophone l’a déjà décidé pour son dispositif AktiF. Les budgets son disponibles. Les montants 2020 étaient prévus dans un contexte de croissance et d’embauche. La situation actuelle entraîne une importante sous-consommation des moyens. Réorientons-les vers les emplois existants. Cela facilitera et accélérera la reprise.
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