Les commerçants à la fois soulagés et inquiets – 11 mai 2020

Après presque deux mois de fermeture obligatoire, les magasins non alimentaires ont pu rouvrir ce lundi. UCM a réalisé un coup de sonde auprès des commerçants de Wallonie et de Bruxelles. Ils sont évidemment ravis de retrouver leurs clients et de générer un peu de chiffre d’affaires. Mais ce n’est pas la fin des problèmes, tant s’en faut ! Les conditions de vente sont très difficiles et ne permettent pas de rattraper les pertes subies depuis la mi-mars, estiment-ils.

En ce jour de réouverture, pas de scénario catastrophe devant et dans les magasins. Les commerçants étaient bien préparés, prudents et équipés. Les consommateurs ont été dans l’ensemble raisonnables et les autorités communales avaient pris les mesures de précaution et de surveillance nécessaires.
Ce n’était pas la foule dans les rues commerçantes. Les files d’attente ne s’étiraient que devant certaines grandes enseignes ou boutiques de type Proximus ou Voo. Dans les magasins indépendants, les règles de sécurité ont été respectées à la lettre. Le port du masque était généralisé. Souvent, les clients ont téléphoné avant de se déplacer. Les visites sur rendez-vous, fréquentes, ont permis de limiter le temps passé dans le magasin. Comme souhaité par les autorités sanitaires, le shopping plaisir n’a pas repris. Les consommateurs sont allés faire les achats nécessaires.

La plupart des commerçants sondés par UCM restent inquiets ou très inquiets pour l’avenir. Les conditions de réouverture ne sont pas optimales. La limitation stricte du nombre de clients et la recommandation de n’acheter que le nécessaire ne permettent pas d’envisager à court terme une reprise solide de l’activité. Alors qu’il faudrait combler les pertes de ces dernières semaines, la rentabilité est loin d’être assurée dans le contexte actuel.
Si l’on veut éviter une vague de faillites et de cessations, il faudra prolonger des mesures de soutien pour les commerçants : chômage force majeure pour les salariés, droit passerelle partiel pour les indépendants, aides en trésorerie (reports de paiement, prêts accessibles, accords sur les loyers…). UCM demande également un moratoire sur les faillites jusqu’au 31 décembre pour donner le temps aux entrepreneurs de surmonter la crise.

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