Le programme de gouvernement wallon, un verre aux deux tiers plein

Rien n’est pire que le vide du pouvoir. De plus, le texte comporte beaucoup de points positifs pour les indépendants et les PME ; certains sont d’ailleurs repris tels quels du mémorandum UCM. D’autres intentions sont plus inquiétantes et le budget pose question. Le projet de déclaration va souvent dans les détails des mesures, mais reste très évasif sur l’évolution globale des recettes et dépenses.

Les indépendants et PME wallons sont soulagés : la Région sera gérée pendant cinq ans par une majorité solide. Elle s’est dotée d’un programme sérieux, ambitieux pour l’emploi et attentif aux besoins et réalités des petites entreprises.
Bon nombre de revendications UCM, exprimées dans son mémorandum, sont reprises dans le projet de déclaration gouvernementale. C’est le cas de tout ce qui concerne la simplification administrative (“only once”, principe de proportion, accès aux marchés publics…) et le maillage des entreprises (BtoB wallon).

L’attention portée aux trois secteurs clés que sont la construction, le commerce et l’horeca est cruciale pour l’activité et l’emploi. Les investissements dans le secteur du logement et la volonté de revitaliser les centres-villes sont des éléments très positifs.
UCM se réjouit également de la promesse de respecter la concertation sociale. Ce sera nécessaire pour l’optimisation annoncée du fonctionnement du Forem, des aides à l’emploi et aux investissements. Les évolutions ne peuvent se faire au détriment des plus petites entreprises.

Parmi les points négatifs figure le rapprochement de la formation en alternance avec l’enseignement de plein exercice. Cette perte de spécificité de la formation dite “classes moyennes” risque de nuire à la qualité de l’apprentissage technique et d’accroître les manques de main-d’œuvre qualifiée.
La volonté de “tester” les entreprises, via de faux candidats à l’emploi, pour lutter contre les discriminations à l’embauche est inacceptable et contreproductive, comme le démontre l’expérience bruxelloise.

Enfin, UCM se préoccupe du brouillard budgétaire qui entoure l’accord. Il est très positif d’annoncer le retour à l’équilibre en 2024 sans aucune nouvelle taxe et avec quatre milliards d’euros d’investissements. Mais des augmentations de taxes existantes ne seront-elles pas nécessaires ? Ou ne finira-t-on pas par rogner dans les budgets économiques de soutien aux investissements et à l’emploi ?

Pour son président Pierre-Frédéric Nyst, “UCM est prête à collaborer à la mise en œuvre de ce programme de gouvernement, pour assurer une législature PME friendly au bénéfice de l’emploi indépendant et salarié.”

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