Le Premier ministre recevra demain matin une délégation des représentants des métiers de contact. UCM et l’Union des coiffeurs plaideront avec force pour une réouverture des salons. Face à l’épidémie, il faut garder son sang-froid et laisser tourner les activités qui ne posent pas de problème sanitaire sérieux. Si le gouvernement veut garder l’adhésion de la population, il doit rester rationnel dans ses décisions et éviter de fermer des secteurs “pour créer un choc.”
Les arguments en faveur de la réouverture des salons de coiffure sont nombreux. Dès le premier confinement, les coiffeurs ont adopté un protocole de mesures, validé par les autorités sanitaires, pour protéger leurs clients, leur personnel et eux-mêmes. Ils ne reçoivent que sur rendez-vous et uniquement des personnes sans symptômes. Le masque est obligatoire pour le client. Le professionnel porte des gants, le plus souvent un masque chirurgical et une visière lorsqu’il est face au client (taille de la barbe). Du gel désinfectant est à disposition et les capes et serviettes sont à usage unique. Les installations sont désinfectées après chaque client. Tous les services annexes (vestiaire, boissons, lectures) sont supprimés.
Ces mesures ont un coût direct, estimé entre 1.500 et 2.000 euros par salon, et un coût indirect vu la limitation du nombre de clients. Les coiffeurs s’y sont cependant pliés avec civisme et discipline.
Aucune étude ne démontre que les salons de coiffure puissent être des lieux de circulation du virus. Au contraire, il a été avéré aux États-Unis qu’une coiffeuse a travaillé pendant plusieurs jours en étant positive, sans contaminer un seul de ses 139 clients. Le tracing est en effet des plus simples dans les salons.
Plusieurs virologues belges ont déclaré que l’activité présentait peu ou pas de risques. Il y a une condition, c’est que la profession exerce dans le cadre sécurisé d’un salon. Si des coiffeurs étrangers, qui peuvent exercer, passent la frontière pour travailler à domicile, le contrôle sanitaire est impossible.
Pour UCM, un examen objectif des risques doit conduire à la réouverture rapide des coiffeurs, mais aussi des salons d’esthétique et des salles de fitness. Dans ces activités également, la sécurité est assurée, bien davantage que dans les piscines.
Le gouvernement demande un sacrifice énorme à la population pour les fêtes de fin d’année. De très nombreux indépendants et PME sont privés de revenus et le resteront encore longtemps. Des mesures irrationnelles, non justifiées, prises “pour l’exemple”, ne peuvent avoir qu’un effet négatif.
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