La situation est dramatique pour l’horeca, la plupart des commerçants et titulaires de profession libérale, les artisans, la construction, les secteurs de la culture, des loisirs, des sports, etc., etc. ! Plus de 90 % des indépendants et chefs de PME ont cessé ou fortement diminué leur activité. La prolongation du confinement rend le soutien des autorités publiques absolument indispensable. Les entrepreneurs, hommes et femmes, doivent pouvoir vivre et pouvoir reprendre leur activité. Sans quoi, nous allons au-devant d’une catastrophe économique.
Pour UCM, il va de soi que l’ensemble des mesures décidées pour les mois de mars et avril doivent à présent être prolongées au mois de mai. Cela concerne en particulier l’accès à la prestation financière mensuelle du droit passerelle. C’est un revenu de remplacement pour près de 300.000 indépendants forcés d’interrompre leurs activités. La suspension des taxes et redevances pesant sur l’activité économique, qu’elles soient fédérales, régionales ou communales, doit également s’étendre sur trois mois.
UCM insiste sur une évaluation des indemnités forfaitaires décidées par la Wallonie et Bruxelles. L’ensemble des secteurs et activités à l’arrêt, y compris bon nombre de professions libérales, doivent avoir accès à une aide régionale.
La prolongation du confinement impose de trouver une solution claire et structurelle pour les baux commerciaux. Les entrepreneurs locataires n’ont pas de rentrées pour payer leur loyer et n’ont pas, dans les faits, la jouissance du bien immobilier. La proposition UCM est une suspension des mensualités, avec une indemnisation des propriétaires à hauteur de 50 % par les sociétés publiques de financement. Les locataires auraient deux ans pour rembourser cette indemnité.
UCM demande à Febelfin et Assuralia (banques et assurances) de rappeler à leurs membres les engagements pris en matière de reports et de facilités de paiement. La situation sur le terrain n’est pas satisfaisante. L’échéance du 30 septembre prévue dans les accords pour la mise en ordre devrait être repoussée au 31 décembre.
Par ailleurs, le versement de la TVA devrait se faire de façon généralisée non pas lors de l’émission de la facture par le professionnel mais après son règlement effectif par le client. C’est un soutien à la trésorerie des entreprises et une mesure de prudence car les retards et défauts de paiement risquent de se multiplier.
Une baisse temporaire de la TVA sur certaines activités et un gel des saisies et faillites jusqu’à la fin de l’année sont assurément des mesures à prendre pour faciliter la reprise.
Pierre-Frédéric Nyst, président UCM : “Il est nécessaire de rassurer les entrepreneurs. La plupart d’entre eux auront besoin de soutien lorsqu’ils pourront reprendre leur activité. Il faut leur garantir qu’ils auront le temps et les outils nécessaires pour reconstituer de la trésorerie.”
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